Momoko's Miam ! [Libre, voir plus]

Momoko se leva avec difficulté ce matin. Les triplés avaient criés toute la nuit. Va savoir ce qu'ils faisaient... Ils étaient déjà dans la cuisine quand Momoko se leva. Celle-ci soupira un peu, leur servit leur petit déjeuner et sauta dans la douche.
Une fois prête, elle emmena ses enfants chez Lunaka, leur nourrice, et alla au restaurant.
Comme il était tôt, il y avait peu de monde dans la rue, tous dormaient aux Love-Hôtels... Momoko ricana un peu et ouvrit le restaurant.
Toujours personne.

- Allez, c'est partit pour une journée bien remplie !

Il était 7 heures du matin. Il fallait du courage pour se dire ça. Momoko alluma les fourneau et commença à chanter en attendant les premiers clients.

Spoiler:

Une ombre avait voyagé toute la nuit à travers le continent pour rejoindre Tserae. Fatiguée, elle ne fit plus que quelques mouvements afin d'arriver le plus rapidement possible à son but. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour les amis... et son estomac mal nourri par une vie à la dure dans la forêt ténébreuse de Yumikure. Mataki se matérialisa, assise sur un tabouret et affalée sur le bar, de légères cernes sous les yeux. Sans se faire remarquer, elle observa d'un œil las mais tendre le kimono et le tablier de Momoko voleter sous ses mouvement brusques et précis de cuisinière appliquée. Enfin vint le moment où la jeune Senkage décida de se faire servir, un sourire doux sur le coin des lèvres..

- Un remontant pour une voyageuse épuisée. Pronto.

Mélanger l'appareil en rajoutant le lait.
Laisser la pâte reposer.
Faire chauffer les poêles.
Très concentrée sur sa cuisine, Momoko n'avait pas entendu Mataki parler. Ce ne fut que quand elle se retourna pour nettoyer son poste de travil qu'elle la remarqua, installée sur le comptoir, l'air épuisée. La jeune cuisinière ouvrit ses yeux et se les frotta : ça faisait longtmeps qu'elle ne l'avait pas vue comme ça. Une éponge dégoulinante et un seau dans la main, Momoko eut de la peine à s'empêcher de lui sauter dessus, il fallait d'abbord nettoyer son plan de travail... et prendre la commande.

- Ca fait longtemps que tu es là ?

Arrêter la voie du ninjutsu ne lui réussissait pas. Une fois le coup d'ponge passé, la tête en l'air servie un thé brulant, spécialité de la maison, remontant et anti-oxydant. Toutes les vertues du monde.

- Tiens, c'est chaud...

Elle attendit que son amie aspire son thé (c'est un signe de politesse... si, si) et ne la quitta pas des yeux en lui préparant une crêpe chaude...
Mmh...

- Merci Moko. Je ne suis arrivée qu'il n'y a quelques minutes.

Elle se redressa, devenant droite comme un I, et aspira bruyamment une gorgée brûlante de thé. Après quelques autres comme celle-là, Mataki sentit son corps se détendre et son esprit reprendre un peu de dynamisme. Il n'y avait guère qu'auprès de son amie que le thé avait tant d'effet relaxant. Dans la forêt protectrice du clan, il ne gardait qu'un passable goût d'herbes séchées juste bon à hydrater et ajouter un peu plus de morosité à l'ambiance qui pesait en ce moment à la base. La Senkage resta un instant perdue dans ses pensées puis toussa de gêne devant le scrutage intensif qu'opérait Momoko sur elle.

- Comment te portes-tu ?

Continuant à sauter sa crêpe, Momoko ne quitta toujours pas Mataki des yeux : elle voulait s'assurer qu'elle se détendait. Elle retourna la crêpe et l'assaisonna au citron, comme d'habitude. La jeune fille secoua la tête négativement, un sourire moqueur aux lèvres :

- Je me porte sur deux jambes, comme d'habitude et la plupart des gens. Tu te portes sur le mains, en ce moment, je me trompe ?

D'un geste professionnel, elle retira la crêpe du feu, la déposa sur une assiette et la garnie d'une sculpture de citron pour la déco. Elle fit glisser l'assiette jusqu'à son amie et se prépara une petite crêpe caramélisée.

- Petit cadeau, ça fait longtemps. Et ça m'fait plaisir. Imhotep.

Son sourire s'élargit, montrant ses dents et plissant ses yeux rieurs.

- Et toi, ça va là-bas ?

La première réplique fit bien apparaître trois gouttes derrière la tête de Mataki. Ce n'était pas humain (hu hu) d'avoir une répartie pareillement... 'faussement innocente' ? Les gouttes disparurent lorsque l'assiette arriva juste devant la jeune femme qui déglutit d'envie devant cette si alléchante présentation et l'odeur suave de la crêpe. Elle ne résistait pas au citron.

- Tu es toujours un peu tête en l'air mais toujours géniale. Merci.

Pour être détendue, Mataki l'était. Elle n'avait pas à coeur de se prendre la tête à laisser parler sa nature distante et sarcastique aujourd'hui. Trop crevée pour ça. Sa crêpe subit la terrible torture de la dégustation appliquée tandis que son bourreau soupira en souriant doucement à Momoko.

- 'Pourrait aller mieux. On vient de perdre des gens. Certains morts, d'autres disparus. Une pile de paperasse a pris possession de ma cabane et je n'ai pas la motivation pour en venir à bout. Aenai, mon second, est gravement malade... Je n'aurais même plus l'énergie de te repousser si tu essayais une fois encore de me faire un de ces câlins stupides.

Le sucre commençait à caraméliser : Momoko mit les fourneaux en veille puis s'installe près de Mataki pour la manger avec elle. Elle l'écouta et son esprit joueur se réveilla. Elle ferma les yeux, posa ses couverts et soupira :

- Pff... Tu sais, j'ai changé ! Tu veux emmener du thé à réchauffer pour tes hommes ? ça fait tellement longtemps que tu n'es pas venue que tu n'as pas vu comme j'ai muri. Alala... Qu'est ce qu'on va faire de toi ...Makiii-chaaaaan !!

A "Makiii-chaaaaan ", Momoko sauta par dessus de comptoire et tenta de serrer sa veille amie dans ses bras. Comme la Senkage avait dit précedemment qu'elle n'avait peut-être pas la force de résister, eh bien elle ne résista pas : les deux jeunes femmes tombèrent à terre, Momoko sur Mataki, la serrant fort dans ses bras, ronronnant presque. La forte poitrine de la cuisinière se frottait contre la poitrine musclée de la guerrière, le tablier salissant ses vêtements.
A l'intérieur de Momoko, Mortifloutte était désespérée et avait grande envie ed s'en aller de là, malgré le pacte qui le retenait : cette fille était vraiment impossible.

La Senkage resta interdite un instant, coincée sur le sol, puis soupira de côté en un petit nuage de poussière. Momoko n'avait pas changé du tout. Elle tenta néanmoins de s'en débarrasser en gesticulant, devant les regards... intéressés de certains clients arrivant tout juste. Cependant, Mataki s'épuisa vite et en vain : la cuisinière était une collante qui ne lâchait prise que selon sa volonté. C'est alors que la ninja se frappa intérieurement le front du plat de la main. Les deux seules façons de survivre à ces élans d'affections étaient la contre-attaque et l'esquive. Mataki se changea donc rapidement en ombre, se rematérialisa sur le tabouret qu'elle avait au préalable relevé et continua de déguster sa crêpe avec application.

- Emmener de ton thé ? C'est une bonne idée. Et cesse de m'appeler comme la bouffe.

Quand Mataki s'en alla, Momoko resta encore quelques temps au sol, savourant encore ce câlin fougueux. C'était rare qu'elle y arrive, à chaque fois, soit elle se faisait frapper, soit elle se prenait un gros vent. Son sourire s'élargie et elle se releva en s'époussetant, souhaitant la bienvenue aux premiers clients. Elle attrapa un carnet de commande sur le comptoire et alla prendre leur commande et revint devant la senkage préparer les denrées.
Nullement gênée, elle continua la discussion :

- Il te faudra combien de litres, environ ? Je te mets une dizaine de litre ? Attention.

Ajouter le cognac, faire flamber, servir chaud. Elle posa les commmandes sur un plateau et alla servir, toute souriante. Puis elle s'affala sur le siège à côté de Mataki et termina sa crêpe.

- Tu préfères Macaron ? Ou Mata-kun ?

Finissant sa crêpe également, Mataki jeta un de ses célèbres regards blasés à la cuisinière.

- Ca va, laisse tomber les autres surnoms...

Elle dévisagea un instant les nouveaux venus qui remarquaient simplement qu'une ninja s'était arrêtée dans ce petit restaurant familial. De quel pays venait-elle ? Qu'importe, ça restait une ninja. La Senkage prit une profonde inspiration et expira doucement. Elle se sentait diantrement revigorée par ces petites attentions venant de la seule personne qu'elle acceptait de considérer comme 'amie'.

- Ca fait du bien par où ça passe. Fais gaffe, j'ai retrouvé mes réflexes. Ouais, une dizaine de litre pour le moment. On n'a pas beaucoup le temps d'en boire. J'te dois combien, au fait ?

Momoko rendit un sourire éclatant à Mataki et ramassa leurs assiettes pour les mettre à la plonge. Elle se sentait vraiment bien avec elle, malgré ses sarcasmes et sa nature distante et froide. Revenant à la salle, elle jeta un coup d'oeil expert à ses clients et s'assura qu'ils ne manquaient de rien. Elle profita de ce repos pour préparer les 10 litres de thé.

- Tu veux pas partir déjà, quand même ?

Elle pianotta sur une machine et en sortit un ticket.
Thé revigorant, 0.5 Tseram. Les 10 litres, 45 Tserams. Crêpe offerte. Total 45.5 Tseram.
Momoko fit la longue mine et arrondie le tout.

- ...40 Tseram*... Hum...

Momoko jeta un regard en direction de la chambre de sa soeur. Si elle se réveillait maintenant, elle pourrait sortir avec Mataki et rester plus longtemps avec elle. Elle laissa éhapper un sourire puis s'accouda au bar, toujours en face de la senkage, continuant de la dévisager. C'était marrant.

*1 Tseram = 2 euros
2 euros = 300 Yens (à peu près)

- Je voudrais rester plus longtemps, crois-moi, mais hormis venir te voir, je n'ai rien à faire dans ce pays. Et tes affaires semblent bien marcher. C'est pourquoi je vais éviter de te monopoliser. Juste le temps que ton thé infuse et je pars à nouveau sur la route.

Mataki fouilla dans la sacoche accrochée à sa ceinture et en sortit 24 000 Yens. Cela faisait longtemps qu'elle n'était pas allée au bureau de change de Tserae. Il faut dire que l'argent que chaque ninja récoltait était uniquement destinée à l'essor du clan des Nouvelles Ombres. La jeune femme posa les billets sur le comptoir puis se tourna à nouveau vers Momoko. Le sourire pendu aux lèvres de cette dernière tira une goutte à Mataki. Cette fille ne cessait-elle donc jamais de sourire ?

Momoko se vit obligée de rentrer les yens dans la caisse, même si elle n'aimait pas trop l'argent en lui-même. Durant le cours moment où Momoko ne regardait pas Mataki, son sourire éclatant perdit de sa splendeur quand elle comprit qu'elle ne pourrait pas la voir avant longtemps, de nouveau. Un coup d'oeil dans la salle lui confirma sa pensée : des nouveaux cliants étaient présent, elle ne pouvait pas fermer les restaurant comme ça. A moins que...

- Tu m'excuses deux minutes ?

Momoko sortit du comptoire et se dirigea vers la porte où le panneau "propiété privé - ne pas entrer" était accroché.
Elle revint 15 minutes plus tard, son sosie sous les bras, complètement ramollo. Il s'agissait de sa soeur, Matélamoko. La cuisinière sourit de loin à Mataki et courut finir de préparer le thé, servir quelques clients et jeter un tablier à sa soeur. pour terminer, elle se tourna vers la Senkage.

- Bon, je t'accompagne sur un bout de chemin, ça te dérange ?

» La complainte d'un ange [libre]